Beaucoup de choses se résument en trois chiffres. 301
Le recul n’est probablement pas encore suffisant pour parler de ça. Mais c’est quand même la fin, et une boule de tristesse me sert le ventre. Je ne peux m’empêcher de penser à des souvenirs, des actions, un tas de choses. Et je n’ai pas envie de penser que sur ma page de Moleskine, plus jamais je n’écrirai 301.
Le 301, je me rappelle la première fois qu’on y a fait notre apparition, les circonstances, tout ! Et nous, toutes timides dans cet appartement inconnu avec pleins de gens inconnus. Je me rappelle aussi pourquoi on y est retourné, la motivation qui me poussait à y aller, et puis je me rappelle comment à la fin, ça n’avait plus rien à voir, comment on avait trouvé une place dans ce sacro-saint lieu, et comment, un mardi soir loin de l’appartement était inconcevable.
C’est trop dur de décrire pour les non initiés. Le 301, il fallait le pratiquer pour le comprendre. Le 301, c’était la débauche, le crossage, le délire, le grand n’importe quoi. Une ambiance unique, pour un lieu unique. Un lieu de festoiement, de potins, de violence, de rencontre. Des litres d’alcool dans les veines, dans les bouteilles, sur le sol, dans les toilettes. Des centaines de grammes de goudrons dans nos poumons. Des fous rires, des larmes, des débats, de la musique. C’est une liste non-exhaustive.
Et c’est pour toutes ces choses que je dis merci. Merci au 301, merci à Tibo. Merci au staff, et merci à tout ceux qui ont fait de cet appart, le plus bel appart de Besançon.
C’est la fin. On sait ce qu’on a perdu. Et on a rien récupéré en retour.
Je vous aime tous.